Sécurité des objets connectés : l’UBO lance une chaire d’excellence
Avec la création en septembre 2018 d’une nouvelle chaire d’excellence au sein de l‘Institut Brestois du Numérique et des Mathématiques (IBNM), l’UBO s’est donnée pour objectif d’apporter des solutions innovantes aux problèmes de sécurité des transmissions des objets connectés, tant dans le domaine industriel que domestique. Ce programme de recherche permettra un renforcement des collaborations sur une période de quatre ans entre le Laboratoire des Sciences et Techniques de l’Information, de la Communication et de la Connaissance1et le Laboratoire de Mathématique de Bretagne Atlantique2.
La sécurisation des transmissions des objets connectés, un défi socio-économique majeur.
L’avènement de l’Internet des Objets permet l’accès d’internet au monde physique par le biais de capteurs, d’actionneurs ou d’équipements connectés de plus en plus nombreux. Cette évolution s’opère aussi bien dans le domaine industriel (usine du futur, transport…) que dans celui des applications grand public (santé, électroménager, domotique…). Grâce à ces technologies, de nombreuses données sont stockées, récupérées et transférées sans discontinuité entre les mondes virtuels et physiques posant de nombreux problèmes de sécurisation de ces échanges.
Une chaire pour placer l’UBO comme un acteur majeur de la sécurisation des données.
La chaire de l‘IBNM, coordonnée par Roland GAUTIER, enseignant-chercheur au Lab-STICC, s’est donnée comme objectif d’améliorer les mécanismes de protection des transmissions et de détection d’intrusions en travaillant plus particulièrement sur la couche chargée de la transmission des signaux : la couche physique. Bien que pour l’instant la plupart des mécanismes de sécurisation des transmissions se focalisent sur l’intégrité des données, c’est bien cette « couche physique » qui constitue le premier maillon faible de la chaîne ! En effet, il est indispensable dans un premier temps qu’un objet connecté puisse être identifié de manière unique par le réseau, et cela en toute sécurité. Dans un second temps, les échanges de données devront être sécurisés tout en assurant une bonne robustesse vis-à-vis des erreurs de transmissions, mais également face à d’éventuels brouillages des signaux utiles. Pour arriver à cet objectif, les chercheurs de la chaire IBNM travailleront à développer des schémas conjoints modulations/codes correcteurs d’erreurs capables de détecter des éventuels brouillages, de les contrecarrer et également d’assurer l’identification précise et sécurisée des éléments du réseau afin de les authentifier.
Programme de la chaire IBNM
La chaire IBNM permettra aux futurs réseaux de capteurs des domaines industriels et grand public d’être sécurisés à moindre coût énergétique et de manière fiable, tout en résistant aux attaques externes potentielles. Pour cela, le projet de chaire bénéficiera d’un soutient financier en termes de fonctionnement et d’équipement. L‘UBO mettra également à disposition des moyens spécifiques afin de recruter de nouveaux collaborateurs (Stagiaires, Doctorants, Post-Docs, etc …) pour l’équipe de 15 enseignants-chercheurs permanents intégrés à ce projet. À terme, cette chaire devrait permettre d’amorcer et de consolider de nombreux partenariats avec d’autres instituts de recherche mais également avec le monde entrepreneurial. Elle sera aussi l’opportunité de se positionner sur un projet européen d’envergure.
- Lab-STICC – UMR CNRS 6285, IMT Atlantique, UBO, UBS, ENSTA Bretagne, ENIB
- LMBA – UMR CNRS 6205, UBO, UBS